Le Chantier Européen vu par Ouest France

À l’entrée du chemin de la Fontaine, à Champeaux, le lavoir asséché attend les petites mains qui lui redonneront vie. Il est 9 h 30 et les bénévoles arrivent petit à petit sur le chantier. Depuis le 12 juillet, ils se sont vu confier la restauration de ce petit bout de patrimoine, où les habitants venaient autrefois laver le linge.

Après leur formation de sécurité, plus tôt dans la matinée, les volontaires sont à pied d’œuvre. Organisé en partenariat entre Vitré communauté, Études et Chantiers Bretagne Pays de la Loire et la municipalité, ce chantier est une opportunité de préserver les vestiges du passé mais aussi de faire des rencontres. Du 12 au 29 juillet, Champeaux accueille dix jeunes, tous majeurs, venus de l’Europe, parfois de plus loin. Ils se relaient au lavoir, et lorsqu’ils ne s’échinent pas sur le chantier, ils découvrent l’Ille-et-Vilaine en toute liberté et avec curiosité. Chaque jour, sur le chantier européen de bénévoles, cinq adolescents du pays de Vitré (Val-d’Izé, Vitré ou encore Taillis) se joignent à ces volontaires du Corps européen de solidarité.

Mercredi 21 juillet, à quelques jours de la fin du chantier, les bénévoles terminent l’escalier, la conduite d’eau et brossent les vieilles pierres. | OUEST-FRANCE

La dizaine de jeunes s’empare du matériel, brouettes, pelles, seaux… et attend de recevoir les consignes de Xavier Rousseau, leur superviseur d’Études et Chantiers. Ce mercredi 21 juillet, « On canalise l’eau pour qu’elle tombe en cascade et on termine l’escalier en lui ajoutant une marche supplémentaire », expose-t-il. Le responsable des travaux est un habitué des chantiers de réinsertion. Cette année, il effectue son premier chantier bénévole. « L’ambiance est très détendue », observe-t-il.

Le chantier est supervisé par Xavier Rousseau, pour Études et Chantiers. | OUEST-FRANCE
Xavier Rousseau a initié les bénévoles qui travaillaient, pour la plupart, pour la première fois sur un chantier. | OUEST-FRANCE

Puis, alors que chacun gagne son poste, il passe dans les rangs pour préciser ses attentes et accompagner les jeunes dans l’effort. « On se débrouille car certains sont bilingues, voire trilingues, donc avec le petit niveau d’anglais que j’ai, ça le fait. »

Elia est l’une des jeunes Vitréennes qui compte bien rester sur toute la durée du chantier. L’occasion d’améliorer son niveau en langues étrangères. Mais surtout de « faire de nouvelles rencontres. L’ambiance est vraiment cool ». Avec elle, Leticia et Vanessa, venues respectivement de Valence et Malaga, en Espagne, découvrent pour la première fois la Bretagne et les joies d’un chantier. « C’est très beau. Les gens sont très gentils. Tous les jours ils viennent nous amener de la nourriture ou des boissons », racontent-elles.

Leticia et Vanessa, venues d’Espagne, travaillent pour la première fois sur un chantier. | OUEST-FRANCE

Toutes les trois, elles réalisent avec vigueur le mortier sous les regards satisfaits des encadrants. « Ce n’est pas évident de faire du mortier directement à la brouette comme ça. Ils portent tous bien leur nom de volontaires : ils y vont ! », commente l’un, tandis que Xavier Rousseau supervise : « Vous avez besoin d’un peu plus d’eau. »

Les chantiers européens de bénévoles sont également un moyen pour les jeunes de s’ouvrir à d’autres cultures. | OUEST-FRANCE

Le mortier terminé, les bénévoles cherchent, dans le tas de pierres, celles qui serviront à réaliser la conduite d’eau jusque dans le bassin du lavoir. « Ce que j’aimerais, ce sont des pierres avec une face comme celle-là, propre, présente Xavier Rousseau, une pierre semi-plate à la main, Qu’elles soient les plus rectangulaires possible. »

Pendant ce temps, la fin des travaux se fait peu à peu sentir. Les pieds dans la boue et brosse en main, quelques jeunes commencent à nettoyer le chantier et brossent les pierres plates qui servent de pourtour au lavoir. Pour Xavier Rousseau : « Tout se passe très bien. Tout sera fini dans les temps. »

Pour échapper aux rayons du soleil qui tapent intensément sur le chantier, les volontaires terminent leur mission tôt dans l’après-midi. Après l’effort, le réconfort.

Mercredi 21 juillet, les volontaires du chantier européen de bénévoles ont travaillé, sous le soleil, à la réfection du lavoir de Champeaux. | OUEST-FRANCE
Pour échapper au soleil de plomb de cette mi-juillet, les bénévoles démarrent la journée plus tôt. | OUEST-FRANCE

Le chantier international de Champeaux (suite…)

Les randonneurs arrivent au château. Crédit photo : JN Béviére
Puis au menhir. Crédit Photo JN Béviére
La fontaine rénovée.

Jeudi 22 , en fin d’après-midi, était organisée une randonnée à fin de se faire rencontrer population et acteurs internationaux des chantiers jeunesse de Champeaux.

Environ quatre-vingt participants purent découvrir le chantier de la Fontaine après un périple qui les conduisit au château d’Espinay où une visite guidée fut proposée.

Reprenant la route, ils se dirigèrent vers le menhir du Feu Lambert où la aussi une animation fut proposée.

Enfin la soirée s’acheva à l’atelier municipal de la Vigne par un sandwich roboratif et un concert rock proposé par le groupe musical champéen « Clap ».

Beau succès en définitif sous un soleil radieux.

Le chantier européen, c’est parti.

Inauguré officiellement ce mardi 13 juillet 2021 par Mme Le Callenec, présidente de Vitré communauté et par Mme Belloir, maire de Champeaux à 18 heures, le chantier européen a démarré

Déjà on peut constater sur les photos postées sur Facebook par un champéen , le travail fourni par les jeunes européens et nos bénévoles retraités.

crédit photo : « Philippe Le Sage »
crédit photo : « Philippe Le Sage »
crédit photo : « Philippe Le Sage »
Inauguration du 13 juillet avec Isabelle Le Callenec

Un créateur de jeux en bois à Champeaux

Jean-Pierre Simon habite à Champeaux, près de Vitré. Pour notre venue, il a sorti une douzaine de jeux de son sous-sol digne d’une vraie caverne d’Ali Baba.

Le bois clair, essentiellement du pin, brille au soleil dans son jardin à Champeaux. Jeux de société, jeux d’adresse, jeux de hasard, il y en a pour tous les goûts. On s’y essaie, mais je dois vite me déclarer vaincu : à force de les peaufiner, les calibrer, les équilibrer, Jean-Pierre est devenu très fort à ses propres jeux. « Quand j’étais jeune, avec les copains on jouait au pitau, un jeu gallo. On posait des pièces de 20 centimes de francs sur un rondin en bois, et on essayait de les approcher avec des petites boules en plomb. Toute cette ambiance des jeux de plein air, partagés entre copains, j’en garde d’excellents souvenirs. Ça ne doit pas se perdre. « 

D’aprés un article du Journal de Vitré du 10 juillet 2021.

Ajoutons que le Tour de France, récemment de passage dans nos murs lui a inspiré un jeu de l’oie avec petits coureurs et questions sur le Tour.